La nouvelle vitrine du cinéma africain

LISTE DES PARTICIPANTES 2024

PROJETS

PROJETS PRIMÉS

“ESPRIT DES TRESSES”

de Sokhna Merry Sall

“PRIX SAFI FAYE”

du meilleur scénario

“RACONTE MOI LA CASAMANCE”

de Liliana Velez Gomes

PRIX ABDEL AZIZ BOYE 

du meilleur scénario original

“REGARDS”

de Yéléna Gloire 

Prix Pré-achat Canal + International 

“UNE ADOLESCENCE TOURMENTÉE”

de Matou Amar 

Prix post Production du Centre Yennenga

KEN, jeune femme de 20ans et l’unique fille de ses parents dont son père Abdourahmane est un croyant islamique, dogmatique tandis que sa mère est issue d’une famille dont les pratiques traditionnelles ancestrales sont toujours conservées. Elle est très talentueuse en coiffure féminine et un jour son père lui ordonne d’abandonner les tresses qu’elle a entamées avec une dame inconnue pour aller faire sa prière. A son retour elle trouve disparu la dame, et dès lors elle est estropié, austère et saugrenu du par cet être connu nulle part qu’elle doit trouver pour achever les tresses afin de se guérir.

Quand on vient de la Casamance, on est souvent victime des sarcasmes : ce petit trait d’ironie mordante que l’on entend quand les autres vous font des réflexions sur votre accent, votre nom et surtout quand on vous colle l’étiquette de rebelle liée à l’histoire tragique de la Région.

Pour Adama, Aissatou, Liliana, Rose, Mélina, Khadija de jeunes réalisatrices qui découvrent le cinéma, c’est parce que les autres n’ont pas idée de la poésie humaine qui souffle dans les récits de vie que l’on pourrait cueillir, comme l’on cueille un épi de riz des rizières de cette région nourricière du Sénégal.

Au cinéma, l’ailleurs et le lointain sont souvent situés tout près de notre intelligence sensible. Dans ces films documentaires, elles croisent leurs regards et nous plongent dans des récits puissants où des femmes et des hommes atypiques nous donnent des leçons d’humilité.

Rokhaya Diallo, une collégienne de 14 ans, est surnommée “l’intello” de sa classe à Saint-Louis. Courageuse mais profondément affectée par les fausses rumeurs et les moqueries incessantes de ses camarades, elle vit une journée de harcèlement particulièrement intense. Isolée et désespérée, Rokhaya décide de tout abandonner et se rend sur le célèbre pont Faidherbe, un symbole de son mal-être. Pourtant, à ce moment crucial, un camarade inattendu, Khalil, souvent perçu comme un “retardataire”, va s’approcher d’elle. Contre toute attente, il lui tend la main et parvient à lui redonner espoir.

Nour, 16 ans, vit une adolescence insouciante entre sorties, fêtes et moments avec son petit ami Mohamed. Rebelle, elle ignore souvent les conseils de sa mère, Touma,qu’elle considère déconnectée de sa réalité.

Touma, militante aujourd’hui, a elle aussi connu une adolescence solitaire, marquée par le divorce de ses parents et l’absence de soutien familial. Subissant le body shaming et la pression des réseaux sociaux, elle a cherché à modifier son corps, entraînant des conséquences tragiques.

Touma, devenue militante, raconte son histoire avec Nour pour l’avertir des dangers d’une adolescence non préparée. Mais Nour, comme bien des jeunes, souhaite vivre ses propres expériences, même au risque de commettre les mêmes erreurs.