
Salimata Ousmane Ba
Après des études en sociologie- une licence à l’université de Nouakchott (Mauritanie) et un master l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal en 2017) - Je suis un master en Cinéma et Réalisation Audiovisuelle de Création (CIRAC) au sein du département Métiers des Arts et de la Culture (MAC) toujours à l’UGB depuis 2023. Je développe très tôt un intérêt certain pour divers domaines culturels, celui pour l’Image commence à se concrétiser à partir de 2018. Je me forme d’abord en prise de vue et montage avec un smartphone, participe la même année à une résidence d’écriture en documentaire de création à Nouakchott où un premier projet de film est développé. Boursière de la première édition du programme Mouatheqat/Women in Dox de Dox box (une résidence de neuf mois dont sept (7) à Tunis) ; deux films documentaires collectifs sont réalisés à la fin de cette résidence, un long et un court-métrage. Consciente que le cinéma travaille les imaginaires, je m’intéresse, à la fois, à la recherche et à la pratique. Je porte plusieurs projets de films, principalement documentaires qui sont à des stades différents d’avancement. En Mauritanie, d’où je viens, tout est à faire niveau cinéma. Je m’intéresse à divers secteurs cinéma c'est ainsi qu'à côté de la réalisation, je me forme en production grâce à l’opportunité que m’offre Linguere Producers Lab.
Titre du film : Mémoire d'une Fédération
Genre : documentaire
Format : court-métrage
Réalisateur : Moussa SAMAKE
Synopsis : Dans ce film, le regard intime de Mr Ibrahima Bakhoum alors qu’il était enfant, témoin de l’éclatement de la Fédération du Mali, se confronte aux questions et aux espoirs d’un jeune Adama Ben DIARRA militant panafricaniste qui se revendique héritier de Modibo KEÏTA, le premier Président du Mali. À travers témoignages, images d’archives et prises de vues actuelles, le film explore la mémoire peu connue d’un projet fédéraliste ambitieux et son héritage dans un contexte politique contemporain.
Note de Production: J’ai rencontré Moussa Samaké à l’université, c’est à travers nos échanges que j’ai pu plonger davantage dans l’épisode historique qu’a été la création de la Fédération du Mali en 1960, épisode dont j’ignorais presque tout. Nos échanges ont éveillé en moi une série de questions profondes : comment rêver d’un avenir commun sans connaître les tentatives d’unité du passé ? Comment construire un futur sans mémoire ? Ces interrogations m’ont donné envie de produire ce film. Le cinéma, par sa magie unique, permet de remonter le temps, mais aussi de le prolonger, de l’interroger…Au-delà de la portée historique du sujet, le projet m’a également séduite par sa proposition artistique. Originaire de Kati, Moussa a grandi en voyant passer les trains qui reliaient autrefois Bamako à Dakar. Ces trains ne circulent plus aujourd’hui, mais grâce l’image de synthèse et à la 3D, ils reprendront vie dans le film. Ce train imaginaire devient un espace de rencontre, d’échange et de transmission. On y croise des témoins directs de l’histoire, mais aussi des jeunes d’aujourd’hui, porteurs de rêves, de doutes et d’engagements. Ce projet mêle ainsi l’imaginaire d’enfance de Moussa, les archives sonores et visuelles, les récits intimes, les paysages entre Bamako et Dakar, et les voix croisées dans ces wagons symboliques. Il offre une véritable promesse de voyage, sensible et politique. Produire un tel film, c’est pour moi, en tant que jeune productrice africaine, un acte nécessaire : faire exister à l’écran des histoires oubliées ou marginalisées de notre continent, et contribuer à nourrir notre mémoire collective.